Victor Ginsburgh
Pourquoi hilarante ? Parce que ses conseillers lui ont conseillé de
sourire ou de rire lors de ses débats avec Trump (1). Mais il n’y a pas de quoi sourire ni rire, parce qu’en
public, Mme Clinton explique que « notre économie devrait travailler pour
chacun de nous, et pas seulement pour ceux qui sont au sommet ». En privé,
devant ses banquiers favoris (Goldman Sachs et Black Rock, un fonds de
placement qui gère $5.000 milliards), elle explique que nombreux sont ceux qui
pensent que la classe ouvrière ne reçoit pas son dû, mais elle ajoute que sa
propre opinion n’est pas encore faite à ce sujet. Elle admet qu’elle faisait
partie de la classe moyenne, « mais qu’aujourd’hui, suite à la vie que
j’ai vécue et à la fortune que mon mari et moi avons accumulée, je suis loin de
la classe moyenne ; je n’ai cependant pas oublié que j’en étais » (2).
C’est ça l’effet ascenseur tant décrit par les Américains, mais qu’en est-il réellement ?
Une étude sur cette question vient d’être publiée (3). Elle porte sur les
avantages ou les désavantages que les arrière-grands-parents, les grands-parents
et les parents ont transmis à leur descendance. Les avantages et désavantages
sont mesurés en termes de niveau d’éducation, mais les auteurs font l’hypothèse
que celui-ci est fortement corrélé à la classe sociale, au revenu, et à la
richesse. Cette hypothèse est largement acceptée par les chercheurs qui
travaillent dans ce domaine.