mercredi 24 janvier 2018

L’histoire d’une gifle à Nabi Saleh, village en Palestine occupée

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Victor Ginsburgh

Pourra-t-on, en lisant ce qui suit, s’étonner qu’un article écrit par l’historien israélien Zeev Sternhell et publié dans Haaretz s’intitule « En Israël, croissance du fascisme et un racisme qui rappelle le nazisme à ses débuts » ? (*)

Mustafa Tamimi
Le village de Nabi Saleh dans lequel habite la famille Tamimi est situé près d’une colonie israélienne. Il a fait l’objet de 70 à 80 incursions de nuit comme de jour par l’armée israélienne durant les trois mois qui viennent de s’écouler. Et même avant.

En effet, Mustafa Tamimi, 28 ans, est mort à l’hôpital le 9 décembre 2011. Un soldat israélien lui avait tiré une bombe lacrymogène dans la figure (voir photographie).


Richard Thaler et les options par défaut

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Pierre Pestieau

Qu’il s’agisse de la retraite, de la santé ou de l’éducation, ni les français ni les belges ne doivent opérer des choix aussi cruciaux que les américains par exemple. Ces derniers doivent tout au long de leur vie faire des choix importants que ce soit sur le portefeuille d’investissement qui déterminera le montant de leurs retraites, les assurances santé qui les couvriront plus ou moins complètement ou encore les universités où ils enverront leurs enfants et dont le coût peut varier de 1 à 10. Jusqu’à présent, ces choix n’avaient pas lieu d’être dans nos bons Etats providence. L’Etat y pourvoyait et si ce n’était pas l’Etat c’était la tradition.

mardi 16 janvier 2018

L'Etat providence : défense et illustration 1

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Pierre Pestieau

L’Etat providence n’a jamais été autant décrié qu’aujourd’hui et pourtant il n’a sans doute jamais été aussi nécessaire. Les critiques qu’il doit essuyer viennent de ceux qui veulent en réduire la voilure comme de ceux qui le trouvent inefficace à remplir ses principales missions. Les multiples fractures sociales qui ont conduit un partie de la population à douter de politiques censées la secourir et de basculer dans le vote populiste redonne toute sa justification à un Etat providence plus performant et soucieux de combler le fossé séparant une certaine tranche de la population socialement intégrée  d’une autre, composée d’exclus.

Dans un ouvrage éponyme de ce blog, nous traitons de ces questions. Nous commençons par montrer que le contexte actuel est bien diffèrent de celui que l’Etat providence a connu au moment de son essor, après la seconde guerre mondiale. Les principaux changements concernent l’ouverture des frontières, le marché du travail de plus en plus précarisé, la structure familiale éclatée et l’individualisme croissant. Auxquels il faut ajouter le vieillissement démographique et un net ralentissement de la croissance. Ces différents changements qui menacent la pérennité de l’Etat providence appellent des réformes profondes.

L’Etat-providence : Défense et illustration 2

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Victor Ginsburgh

Mon co-blogueur Pierre et son coauteur ont écrit un livre important et courageux sur la protection que la société doit accorder à ses habitants, nationaux comme immigrés d’ailleurs. Je reviendrai sur le titre plus loin, mais j’aime beaucoup le sous-titre Défense et illustration, emprunté si je ne m’abuse au poète de la Renaissance, Joachim du Bellay, sauf que ce n’est pas de poésie, ni de littérature ou de de langue qu’il s’agit cette fois.

Quant au titre L’Etat-providence, et les auteurs le soulignent d’ailleurs (p. 9), le mot providence devrait une fois pour toutes être banni. Pour deux raisons. Le Larousse dit qu’il signifie « Action par laquelle Dieu conduit les événements et les créatures vers la fin qu’il leur a assignée. Dieu, en tant qu’ordonnateur des toutes choses ». Et aussi parce que « c’est un événement qui arrive à point nommé pour sauver une situation qui constitue une chance, un secours exceptionnel ». Banni, parce que ce n’est pas Dieu qui pourvoit, et ce qui est pourvu ne doit pas être exceptionnel, mais continu et mesuré : il faut pourvoir, mais il faut aussi oser cesser de pourvoir lorsque la cause disparaît. Et pas mal de causes ont disparu, mais l’Etat continue de distribuer, parce que cela arrange aussi bien les uns (le distributeur qui en espère des effets lors des élections) que les autres (qui en bénéficient sans en avoir besoin lorsque, par exemple, la technologie a adouci les effets du travail sur la santé ou la pénibilité).